Un trombone et des percussions. Et bien sûr le chant hypnotique de l’artiste. Il n’en faut pas plus à Ann O’aro pour tisser l’une des musiques les plus captivantes que nous ait livré la Réunion depuis Alain Péters.
Elle est un peu l’antithèse du soyeux Wati Watia Zorey Band, également programmé à la Bouche d’air cette saison. Et pourtant, la matière première d’Ann O’aro est la même : le maloya. Apparue tel un OVNI dans le paysage artistique réunionnais, la jeune chanteuse réinvente le genre musical emblématique de son île. Elle le transforme en un blues spectral, hanté par des mots crus en créole qui dénoncent, dans un premier album encensé par la critique en 2018, l’inceste dont elle a été victime enfant. Dans son second disque, Longoz, l’artiste se dévoile plus sereine et lumineuse, mais sans perdre en radicalité (et en pertinence !) artistique.
Ann O’ARO chant, percussions
Teddy DORIS trombone chant
Bino WARO percussions chant
En coproduction avec Le Pannonica