Malik Djoudi

Coup double pour le musicien à la voix androgyne : Malik Djoudi est de retour à La Bouche d’Air pour la 2e année consécutive, dans une formule classique (pour lui) faisant la part belle aux sonorités électro-pop.

Son concert la saison dernière en compagnie de musiciens issus du classique restera gravé dans la mémoire de nos spectatrices et spectateurs. Mais si les arrangements soyeux de cordes siéent à merveille à ses compositions planantes, Malik Djoudi est bien un chanteur d’aujourd’hui, happé par les sonorités électroniques de ses contemporains. Porté par l’entraînant single Vivant, son nouvel album s’avère redoutablement efficace. Mixé par Ash Workman (Christine & the Queens, Baxter Dury, Metronomy…), il vient rappeler que Djoudi appartient à cette caste précieuse des musiciens qui puisent autant dans une chanson française éternelle que dans la pop de demain.

Malik Djoudi : voix, guitare, clavier
Noé Benita : batterie
Camille Frilley : basse, clavier
Gérard Black : clavier

Durée annoncée : 1h15

www.malikdjoudi.com

Noé Preszow

Remettant à la mode le concept de chanteur engagé, le Bruxellois Noé Preszow emporte tout sur son passage avec ses chansons au lyrisme enflammé, qui disent l’urgence de changer de monde.

« À quoi sert une chanson si elle est désarmée ? », chantait Julien Clerc. Hanté par ce couplet, Noé Preszow s’évertue à ne jamais écrire une chanson innocente depuis À nous, le single-manifeste qui l’a fait connaître en 2021. Dans son deuxième album, le désormais trentenaire hausse encore le ton avec une pop-rock dont l’efficacité (le rythme, les mélodies) ne fait que renforcer la puissance de son propos. La montée de l’extrême droite, l’Ukraine, la Méditerranée, Téhéran… Preszow chante le monde d’aujourd’hui avec une gravité de rigueur, contrebalancée par le souffle épique du poète qu’il est, quelque part entre Bertrand Cantat et Bruce Springsteen.

Noé Preszow : chant, guitare
Martin Tamisier : batterie
Anso Ambroisine : basse
Brice Deconinck : claviers, guitare

www.noepreszow.com

Durée annoncée : 1h40

Eric Bibb

Musicien charismatique élevé au milieu de la fameuse scène folk du Village, à New York, Eric Bibb distille, album après album, un blues à la fois authentique et lumineux.

La légende veut qu’à 11 ans, un certain Bob Dylan, qui traînait souvent dans la maison familiale, lui ait dit : « joue simplement et oublie tous les trucs trop sophistiqués ». 60 ans après, Eric Bibb semble avoir retenu la leçon. Guitariste d’exception, le bluesman sait aller à l’essentiel. Son jeu limpide sonne comme une évidence, et sa voix claire semble être celle d’un ami. Élevé dans les valeurs du mouvement des droits civiques, Bibb transmet la bonne parole : un concentré de « good vibes » où il est question de lutte contre le racisme (le musicien vit en Europe pour y échapper) et d’une humanité à envisager comme une grande famille (l’imparable titre Family qui ouvre son dernier album).

Eric Bibb : voix, guitare

Durée annoncée : 1h30

www.ericbibb.com

Hugh Coltman

Toujours habité par le blues, qu’il chante avec l’âme d’un crooner jazz sans âge, le précieux Hugh Coltman est de retour avec son 4e album de chansons originales.

Aussi à l’aise pour se réapproprier le répertoire hanté de l’inclassable bluesman Dr. John que celui du ponte du jazz vocal Nat King Cole, Hugh Coltman est un interprète exceptionnel. Mais derrière sa voix subtilement rocailleuse, découverte d’abord au sein du groupe de blues-rock The Hoax, un songwriter de premier plan se dévoile album après album. Six ans après le lumineux Who’s Happy?, le plus américain des chanteurs britanniques (pourtant installé en France !) est enfin de retour avec un nouvel album de chansons originales. Hommage à de proches disparus, Good Grief est traversé d’une belle mélancolie, rendant la voix du désormais quinquagénaire plus touchante que jamais.

Hugh Coltman : voix
Matthis Pascaud : guitare
Laurent Vernerey : basse
Raphael Chassin : batterie

Durée annoncée : 1h30

CharlÉlie Couture

Déjà 40 ans que cet artiste protéiforme promène à travers le monde son blues poétique : peintre, écrivain et chanteur inclassable, CharlÉlie Couture est l’icône d’une certaine chanson-rock littéraire qui ne prend pas une ride.

Il revient avec l’album Contre toi, qui a bien failli ne jamais voir le jour. Mais une composition, opportunément intitulée L’Absence, a forcé la main du destin. Écrite par sa fille, Yamée, elle figure désormais fièrement au milieu du disque. Avec son guitariste complice Karim Attoumane et le réalisateur Dominique Blanc-Francard, CharlÉlie Couture a façonné les autres titres en acoustique, partant de l’intime pour toucher à l’universel. Sur scène, il embrasse la vie à bras le corps et fait retentir l’iconique Comme un avion sans aile pour aller jusqu’à INFINI, qui conclut cet album à la fois intense et pudique.

CharlElie Couture : voix lead, piano, guitare
Karim Attoumane : guitare électrique
Barbara Felettig : basse
Martin Mayer : batterie

Durée annoncée : 1h45

www.charlelie.com

Michel Arbatz

Écrivain, radioman, bricoleur-producteur, animateur de brigades poétiques jouant hors des radars, Michel Arbatz a souvent chanté les poètes. Cadou, Villon, Cendrars, Prévert, Desnos (il y a plus de vingt ans à la salle Paul-Fort).

Mais il est aussi l’interprète d’une dizaine d’albums de ses propres chansons, au cœur de ce nouveau spectacle. « Le cul entre deux siècles », comme il le dit lui-même. Il revient pour chanter un paquet de tranches de vie et les démons de sa génération en chansons-flashes. Ça flingue, ça fuse et ça rêve avec les fantômes de Karl Marx, de Gauguin, de Brassens l’engagement dans la vie ouvrière. Et l’air d’aujourd’hui : le règne du marché, les assassins de forêts, Lampedusa, mais aussi la lumière vive de la Méditerranée. « Ses chansons nous font rire, bondir, réfléchir, elles nous font du bien, un très grand bien » dit de lui Nancy Huston.

Michel Arbatz : voix, guitare, bandonéon
Olivier-Roman Garcia : guitares
Simon Mary : contrebasse

Durée annoncée : 1h15

Ben Mazué

Deux ans après la fin du Paradis Tour, Victoire de la Musique du meilleur concert en 2022, Ben Mazué présente un nouveau seul en scène.

En 2020, Ben Mazué entamait une nouvelle étape de sa vie, qui s’est traduite par la sortie de son 4e album Paradis. L’album connaît un vif succès, et le titre Pas très original résume bien l’état d’esprit qui caractérise l’artiste, ce qu’il appelle lui-même un optimisme lucide. Usant de paroles ciselées pour narrer son quotidien de quadra, Ben Mazué chante et slame la rupture amoureuse. Mais aussi la parentalité et la liberté. En 2022, il s’entoure de ses frères de plume Gaël Faye et Grand Corps Malade pour l’EP Ephémère. Fruit d’une résidence de création express (le trio a écrit l’album en une semaine), ils y mixent leurs trois univers dans une symbiose tendre et humoristique. Cette année, Ben Mazué repart sur les routes de France pour une nouvelle création en solo.

Ben Mazué : voix, guitare

Retrait des billets achetés à La Bouche d’Air : les places sont à retirer exclusivement le jour du spectacle soit à la billetterie salle Paul-Fort de 14h à 18h, soit au guichet à partir 19h45.

Ouverture des portes : 20h. Placement libre.

Durée annoncée : 1h15

www.benmazue.fr

Sages comme des sauvages

Le duo franco-américano-greco-corso-bruxellois (rien que ça !) nous livre un folk hors mode, influencé par les musiques du monde.

Ava est plasticienne polyglotte et musicienne autodidacte, Ismaël est violoniste de formation et poly-instrumentiste. Elle vient du milieu cosmopolite du cabaret berlinois, lui des musiques bruyantes et expérimentales et compose pour la scène. Après avoir baladé leurs premiers albums dans tous les confins de la francophonie, ils viennent défendre chez nous leur 3e opus, Maison Maquis. En coréalisation avec Dakou, grand manitou du rythme afro-cubain électro, membre éminent de Tschegue et de The YD, le duo a invité pléthore d’artistes du globe. Sur scène, ils déploient une poésie de doux sauvages, où se mélangent des instruments atypiques et une musique aussi cosmopolite que futuriste.

Ava Carrère : voix, guitare
Ismaël Colombani : voix, bouzouki, cavaquinho, guitare, violon
Nilo Moreira : percussions
Clélia Bobichon : basson

www.sagescommedessauvages.org

Yves Jamait

Reconnu depuis plus de deux décennies pour ses performances live, où résonne sa voix rocailleuse qui contraste avec la tendresse de ses textes, Yves Jamait livre un spectacle enthousiaste et chaleureux.

Pendant sa dernière tournée, Le tour de l’autre, Yves Jamait offrait au public ce qu’il décrit comme un « moment plancha », petit interlude acoustique de ses chansons emblématiques, où il invitait les spectateurs à entrer dans le jeu scénique. L’idée d’une nouvelle tournée était née ! Autour d’une plancha allégorique, Yves Jamait invite donc à le rejoindre, lui et ses copains, pour partager un moment ensemble et se repaître de mots et de musique. Et pourquoi pas de boire, de verres en vers, la coupe jusqu’à la lie. Vous êtes prévenus : révisez vos textes et chauffez vos voix, le spectacle est participatif !

Yves Jamait : voix
Samuel Garcia : accordéon, clavier
Jérôme Broyer : guitare
Mario Cimenti : percussions

Durée annoncée : 1h40

www.jamait.fr

Victoria Delarozière et Marta Dell’Anno

Après Tascabilissimo, leur premier spectacle haut en couleurs, cette seconde collaboration nous plonge dans leur perception de la nuit, sous toutes ses coutures.

Victoria Delarozière écrit des histoires, les chante, les danse, les fait voyager, son accordéon sur le dos. Marta nous transporte de sa chaude voix dans des univers pop, jazz, trip hop, accompagnée de son violon. Ensemble, elles chantent des amours interdites, des berceuses qui éloignent les esprits, et des chants de résistance en italien, français, castillan et catalan. Violon, alto, accordéon diatonique et voix se mêlent sur des morceaux traditionnels ayant accompagnés leurs souliers voyageurs à des compositions, dans un spectacle intime et intense. Sur scène la création lumière tout en clair-obscur nous plonge dans un tableau du Caravage qui colle parfaitement avec cette ode à la nuit.

Marta dell’Anno : voix, violon, alto
Victoria Delarozière : voix, accordéon diatonique

Durée annoncée : 1h05